Le jeudi 27 juin 2019, les classes de terminales L et ES se sont rendues avec quelques enseignants au tribunal de première instance afin d'assister à plusieurs audiences de correctionnelle.

Le jeudi 27 juin 2019, les classes de terminales L et ES se sont rendues avec quelques enseignants au tribunal de première instance afin d’assister à plusieurs audiences de correctionnelle.

Il y avait quatorze affaires à l’ordre du jour. C’était un panel diversifié, allant d’affaires familiales aux faits divers : violences conjugales, tapage nocturne, recel de biens volés, violences sur animal, vente d’alcool illégale, recours pour non versement de pension alimentaire …

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Nous avons été accueilli par une magistrate qui nous a conduit à la salle d’audience, l’atmosphère y était assez impressionnante, pour certains c’était la première fois qu’ils se rendaient au tribunal. Des audiences étaient déjà en cours lorsque nous sommes entrés et nous avons immédiatement constaté que chacun avait son rôle et sa place : les policiers assignés à la surveillance des prisonniers, l’huissier chargé d’apporter les dossiers, la greffière qui saisie le compte rendu de chaque audience, le juge – unique, lors de cette session, et le procureur de la République qui défendait l’intérêt général. Enfin, les avocats étaient assis sur les banc avec leurs clients.
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De façon générale, le prévenu était appelé à la barre et était auditionné. Puis la victime se présentait et exposait sa version des faits. Chacun était défendu par son avocat respectif, ajoutant aux témoignages des pièces du dossier appuyant la thèse de leur client. Après cela, nous assistions à la plaidoirie de l’avocat de la victime, puis à cette du procureur de la République et enfin l’avocat de l’accusé. pour finir, le juge prenait quelques temps pour la délibération et rendre son verdict.

Ce qui a suscité le plus le débat ou de réaction morale chez les élèves ce sont les deux affaires de violences conjugales, étant donné la banalisation des actes de violence.
Face au cas d’une personne atteinte d’une maladie psychique, les élèves se sont sentis davantage dans l’empathie, peut-être moins impartiales. Ce qui leur a révélé la difficulté de devoir resté impartial et juste face aux différents cas.
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Mais de façon générale, ils ont trouvé les décisions de justice équitables. Certains élèves auraient même été plus répressifs envers les accusés.

De plus, les propos du procureur étaient clairement pédagogiques, ce qui permettait aux élèves d’avoir une meilleure compréhension des propos, de la loi et des décisions prises, au delà du jargon professionnel.

De façon générale, les élèves ont trouvé cette expérience intéressante. Pour certains, cela leur a permis d’éclairer leur perception des métiers de la justice, pour d’autres cela créa une prendre conscience : les actes commis engendrent nécessairement des conséquences, même lorsque l’on a l’impression que c’est un fait banal ou banalisé.